8 mars, journée internationale de la femme… et si c’était la journée de la femme médecin !

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En 1975, année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a décidé de célébrer chaque année la journée internationale des droits des femmes.

Le 28 février 1909, aux Etats-Unis, avait été décidée une journée de la femme.

1910 à Copenhague, Clara Zedkin et Anastasia Kollontaï inaugurent une journée de la femme, reprise l’année suivante par 100 femmes qui réclament le droit de vote, celui d’exercer dans la fonction publique, le droit au travail, à la formation professionnelle, la fin des discriminations…

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   Alexandra KollontaÏ

 

Et en 1995 se tient à Pékin la Conférence mondiale des droits des femmes, réunissant 189 gouvernements et 4 000 organisations.

Aujourd’hui, l’ONU fera le bilan de « Beijing+ 20 »concernant l’égalité entre les femmes et les hommes, la scolarisation des femmes, la mortalité et la morbidité maternelle, les violences faites aux femmes…

Et qu’en est-il pour les femmes médecins ? Elles qui deviennent majoritaires dans l’exercice de la profession…

Il faut reconnaître que leur arrivée modifie la pratique de la médecine en valorisant la qualité plutôt que la multiplication des actes. On leur reconnaît une meilleure aptitude à l’écoute, une disposition naturelle à se préoccuper de l’environnement social de leurs patients. Elles sont souvent précurseurs des évolutions de société. Ainsi, la venue de nombreuses gynécologues femmes a amené le législateur à se prononcer sur l’Interruption Volontaire de Grossesse et sur la contraception.

Par ailleurs, elles veulent concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle, et leurs collègues masculins en sont venus à ne plus vouloir exercer, comme elles, des «  journées sans limites ».

Il leur reste à conquérir des places dans les instances représentatives telles que le Conseil de l’Ordre des médecins, ou les postes prestigieux de professeurs et d’enseignants, jalousement gardés par leurs collègues masculins…

Il y a donc encore beaucoup à faire pour obtenir l’égalité entre hommes et femmes. Et faut-il croire Béatrice Majnoni d’Intignano qui affirme qu’une profession qui se féminise se paupérise ?


Béatrice Majnoni d’Intigano

 

Docteur Cécile RENSON

Présidente de l’AFFM