Ces femmes autistes qui s’ignorent

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Auteur : Fabienne Cazalis – Neuroscientifique, CNRS, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

A partir du cas d’une jeune femme, Sophie, un très beau travail d’analyse de l’autisme chez la femme.
« Le portrait que nous allons dresser de cette jeune personne pourrait être celui de n’importe laquelle des femmes qui entrent, sans le savoir, dans le spectre autistique. Parce qu’elles sont intelligentes, parce qu’elles sont habituées à compenser des difficultés de communication dont elles n’ont pas forcément conscience, ces femmes passent à travers les mailles du filet encore trop lâche du dispositif national de diagnostic.

Sophie cumule deux difficultés. Non seulement elle est autiste, mais elle est, en plus, du sexe féminin. Si la procédure diagnostique est déjà hasardeuse pour les hommes, elle se révèle souvent un véritable parcours du combattant pour les femmes. Historiquement, l’autisme a d’abord été considéré comme une condition ne touchant qu’exceptionnellement le sexe féminin. Cette idée fausse, issue de l’étude pionnière menée en 1943 par Léo Kanner (le psychiatre qui l’a décrite le premier) a été renforcée par l’approche psychanalytique qui a longtemps prévalu. C’est donc sur une population de garçons que se sont construits les critères définissant les symptômes autistiques. »

 

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https://theconversation.com/ces-femmes-autistes-qui-signorent-75998