AFFM BRETAGNE : Enquête sur la prise en charge des personnes dépendantes
Quelles propositions pour améliorer la situation qui s’alourdit de jour en jour ?
CONSTATATIONS :
Dans tous les cas, les difficultés rencontrées par les médecins traitants sont surtout importantes pour faire accepter la mise en place d’aides souvent vécues comme intrusives par les patients et parfois leurs familles.
Elles ne sont souvent mises en place qu‘après une « crise » (passage à l’hôpital/ situation de détresse (sortie d’hospitalisation le vendredi soir avec pas grand chose de mis en place/ accident du quotidien au sens large)
Il semble nécessaire de promouvoir auprès de la population générale de la nécessité de prévoir le vieillissement et la dépendance avant d’y être confronté.
QUELS SONT LES BESOINS DES MEDECINS TRAITANTS ?
L’accès à une structure » ressource » réactive, 7j/7, capable de renseigner rapidement sur les possibilités et la mise en route d’aide en s’appuyant sur les acteurs de proximité qui connaissent bien les patients et leur contexte….
L’existence d’une «structure» coordinatrice locale (avec rémunération adaptée) pour les intervenants de proximité (IDE par ex) pour accompagner les familles dans la mise en place des aides….
Pour ce qui est des soins palliatifs, il faut se dire que les choses sont plus « faciles » lorsque l’entrée dans un réseau spécialisé est annoncée à la famille et au patient avec les objectifs attendus et les soins qui pourront être proposés … Bref, l’entrée dans ce réseau doit être l’occasion de faire sauter le verrou qui peut être un frein à une bonne prise en charge!
Pour les directives anticipées, et la personne de confiance, qui sont deux éléments très difficiles à mettre en place en MG, le réseau peut aider à formaliser cela.
QUELS SERAIENT LES OBJECTIFS D’UNE « STRUCTURE COORDINATRICE » POUR UN MEDECIN GENERALISTE ?
– Simplifier la vie du généraliste
– Limiter les contraintes administratives, qui peuvent être importantes actuellement si un réseau de soins intervient.
– Assurer une coordination des acteurs de terrain ( Ide, aide ménagère, aide «mémoire» ,,,)réelle et 7j/7.
– Avoir un réfèrent par cas (comme les MAIA (Maison pour l’Autonomie et l’intégration des Malades d’Alzheimer, un gestionnaire pour plusieurs cas, mais un seul réfèrent!)
– La possibilité d’une coordination relayée par un professionnel de terrain, connu par les patients +++ comme IDE libérale ( proche des patients et des familles) mais en échange d’une rémunération spécifique. Il est de toute façon indispensable d’intégrer les partenaires para-médicaux : IDE /Aide Soignante, surtout qui souvent sont au plus près du patient et qui peuvent plus facilement alerter.
– Un forfait concernant les professionnels libéraux pourrait être adapté… Il y a toujours dans les situations complexes du temps non rémunéré au niveau médical et para-médical, ce qui est toujours pesant dans un système de rémunération à l’acte ! Il faut donc trouver le meilleur compromis pour chacun des intervenants, donc en discuter avec chaque partenaire.
– Possibilités par le biais de la « structure coordinatrice » d‘établir des passerelles avec l’hôpital et les structures avoisinantes pour favoriser les entrées directes, hôpitaux de jour programmés, bilans sans passer par les urgences… Pouvoir anticiper le maximum!
– Accès pour le médecin généraliste à un interlocuteur spécialisé pour les compétences spécifiques non connues et non utilisées de façon quotidienne par les médecins traitants (sédation, soins palliatifs, aides aux personnes dépendantes …)
– La prise en charge des diabétiques pour l’éducation thérapeutique : pas de compétences spécifiques des médecins traitants, manque de moyens, éducation par du personnel formé, éventuellement en groupe permettant une « autoformation » des diabétiques entre eux.
PROBLEMES SOULEVES PAR LES MEDECINS GENERALISTES PARTICIPANT A CETTE ENQUETE :
– Confusion entre les réseaux existants sur un territoire
– Méconnaissance des différentes structures
– Diabète : intérêt des professionnels et des patients pour le réseau : prise en charge plus efficace que Sophia qui est utilisé par les patients comme un accès à une information sécurisée et non de l’éducation thérapeutique.
– Manque de clarté pour les patients entre les différents interlocuteurs et les aides proposées ou non
Cette « enquête » a été réalisée auprès des médecins généralistes adhérents de la section Bretagne de l’AFFM
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