Déclarée le 20-02-0924, elle figure au Journal Officiel du 22-02-0924 (p.1823) et fut reconnue d’utilité publique par le décret du 08-04-1931(J.O. du 05-05-1931, p.4971).
Lasses de se voir confier les actes dédaignés par leurs confrères, les quelques centaines de femmes médecins du début du XXe siècle s’unissent pour mieux se faire entendre et mieux définir leur rôle.
Elle acceptera de devenir présidente de la section d’hygiène du CNFF (Conseil National des Femmes Françaises), association créée en 1901 par le Docteur Long-Landry, sa sœur, qui fut la première femme chef de clinique français. D’où les relations étroites toujours entretenues entre l’AFFM et le CNFF….
On ne peut s’empêcher de remarquer que les femmes médecins françaises ont acquis leur reconnaissance professionnelle avant le droit de vote octroyé aux Françaises par l’ordonnance du Général de Gaulle du 21 avril 1944 !
Quelques-unes des présidentes de l’AFFM :
- Le Docteur Bertrand-Fontaine, première femme médecin des Hôpitaux de paris puis membre de l’Académie de Médecine,
- Le Professeur Marie-Louise Chevrel, Professeur à la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Rennes, première agrégée en 1948. Elle éditera un petit journal broché, intitulé « Femmes médecins » sous le signe de la déesse crétoise de la santé « Hygie »qui subsistera jusquà son décès en 1971.
- Le Professeur Gautier-Villars, professeur à Paris dans les années 1950,
- Le Docteur Hélène Mandroux, médecin généraliste dans l’Hérault, présidente de 1978 à 1981, puis maire de Montpellier. En juin 1984, elle est responsable des Relations européennes pour l’AFFM et a organisé, en 1985, l’Assemblée générale de l’association à Nîmes.
- Le Professeur Yvonne Pérol, chef de service de microbiologie à l’Hôpital Saint-Louis, qui fit partie du premier Comité Consultatif National d’Ethique, présidente de l’AFFM de 1981 à 1986. Elle présida le colloque tenu à l’occasion de la décennie des Nations Unies en faveur de la femme, en assurant l’ouverture et la conclusion, tandis qu’Yvette Roudy, Ministre des droits de la femme, en concluait les débats.
- Le Professeur Josette Dell’Ava-Santucci, professeur à la faculté de Cochin-Port-Royal à Paris, chef du service d’explorations fonctionnelles et de médecine du sport, qui a écrit en 1989 « Des sorcières aux mandarines : Histoire des femmes médecins », véritable saga internationale unique en son genre (Editions Calmann-Lévy), présidente de 1986 à 1995.
- Le Docteur Marie-Josèphe Chopin, psychiatre et psychothérapeute, auteur de l’ouvrage : « Amour et Sexualité, la quête d’un équilibre » paru en 1993, aux éditions du Cerf, présidente de 1995 à 1997.
- Le Docteur Laurence Mechelany –Leroy à laquelle on doit la parution du journal. Le premier numéro d’ Hygie, sous une forme de vrai journal, trimestriel, date de l’été 1998. A l’occasion du 80è anniversaire de l’AFFM, elle avait insisté sur l’action de l’association qui militait pour une « parité de compétence », afin de permettre aux femmes médecins de parvenir à des postes de responsabilité. Son discours, paru dans Hygie numéro 12, nous a d’ailleurs beaucoup servi pour reconstituer l’histoire de l’association. Présidente de 1997 à 2003.
- Le Docteur Marie-Dominique Ghnassia. Présidente de l’AFFM de 2003 à 2008, anesthésiste-réanimateur, Maître de Conférences Universitaire à l’hôpital des Enfants-Malades puis à l’hôpital Corentin-Celton, passant ainsi « des nouveau-nés aux grands vieillards », pour y diriger, à la fin, l’anesthésie du centre de planning familial.
- Le Docteur Cécile Renson, anesthésiste libérale puis médecin du travail. Ancienne adjointe au Maire du XVe arrondissement puis ancien Conseiller de Paris. Présidente depuis 2008.