Edito Une erreur de mobilisation

Imprimer
Le 28 juin 1914, le monde allait être précipité dans une guerre mondiale, suite à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois….

Et l’unique femme médecin de cette Grande guerre allait être mobilisée par erreur.

Nicole Mangin, entrée à la Faculté de médecine de Paris, nommée externe des hôpitaux de Paris en 1899, est mobilisée le 2 août 1914.Elle se rend sur son lieu d’affectation à l’hôpital thermal de Bourbonne-les-Bains où on découvre que c’est une femme… Elle est nommée médecin auxiliaire puis médecin-major, comme ses confrères. Elle sera la seule femme médecin à porter l’uniforme militaire au cours de la guerre et sera envoyée dans un secteur réputé calme : Verdun !

Après l’offensive allemande du 21 février 1916, elle pratique la chirurgie dans les hôpitaux du Front avant de prendre la direction de l’hôpital-école pour infirmières Edith-Cavell à Paris.

On la retrouvera sans vie dans son appartement du Boulevard Saint-germain le 9 juin 1919…

70 ans plus tard, débarquent à Utah Beach, trente-six femmes, infirmières et ambulancières. Elles appartenaient à la Formation Rochambeau et s’imposèrent au sein de la 2è DB auprès du Général Leclerc peu enclin à voir des femmes intégrer une division blindée.

Ces « Rochambelles » firent leur preuve, démontrant que « le courage d’une femme peut égaler celui d’un homme », toujours en première ligne, au plus près des blessés.

Leur détermination, leur dévouement leur vaudra le droit de vote octroyé aux femmes par l’ordonnance du 21 avril 1944 signée par le Général de Gaulle depuis Alger…

Nicole Mangin, l’unique femme médecin de l’Armée Française (1914-1918)