En 1964, le professeur M.-L Chevrel, présidente de l’AFFM et le docteur André Pecker, secrétaire général de la société française d’histoire de la médecine choisissait pour la couverture du nouveau journal « Femmes Médecins » la reproduction d’une « terracotta » (terre cuite) crétoise. Celle-ci représentait la grande déesse mère de la vue. Sur cette statuette, les bras s’enroulent en serpents sur le torse nu ; et rejoignent les serpents qui seignent la ceinture. Elle date de 1800 av. J.C et a été retrouvée au sanctuaire du haut-lieu de Piskokephalo, dans la province crétoise archéologique de Syita. Elle est désormais exposée au Musée d’Héraklion .
(Source : Hygie n°1 De la déesse guérisseuse à la femme médecin avec les serpents sacrés).
Passons sous silence les nombreuses circonvolutions de la mythologie grèque, finalement des étreintes d’Apollon avec une mortelle Coronis naît Asclépios, héros, dieu guérisseur, fondateur de la médecine des mortels, dont l’attribut est son serpent familier. Sa fille (ou épouse selon les légendes), Hugyeia en écriture française, n’est pas comme on pourrait s’y attendre, la déesse de l’hygiène, mais la déesse « Donatrice de l’heureuse santé du corps et de l’esprit ». Au premier millénaire de notre ère, les cultes grecs se mêlent aux cultes latins, Asclepios devient Esculape et Hugyeia devient Hygie.
Le nom du nouveau journal de l’AFFM était trouvé, et depuis 1998, il paraît tous les trimestres, une sculpture de Hygie sur la couverture, fidèle à son mentra « De la déesse guérisseuse à la femme médecin », dispensant à ses lectrices information médicales, scientifiques ou éthiques et actualités de l’association.
Hygie est édité grâce au soutien des laboratoires et sociétés liées au monde de la santé qui numéro après numéro, année après année apportent leur contribution financière mais aussi scientifique.